Samedi 19 novembre au matin, la caravane insoumise a fait escale à Boissy-Saint-Léger dans le Val-de-Marne au cœur du quartier populaire de la ville.
Depuis une semaine déjà, nous avions annoncé notre venue par des tracts dans les boîtes aux lettres. Il était 9 heures du matin, nous commencions à déplier les tables et à mettre la banderole « la France insoumise – Jean-Luc Mélenchon 2017 » que des habitants commençaient à venir vers nous. Ils regardaient pour quel candidat nous militions, en voyant la banderole de la France insoumise, ils se sont approchés.
Dans les premiers échanges, on sentait qu’il avait envie de parler d’eux, de leurs situations, de la galère pour joindre les deux bouts. Ils étaient très critiques à l’égard des politiques, beaucoup se sentaient abandonnés, délaissés. Voter Le Pen, certains y ont pensé « pour faire tomber le système qui ne sert qu’une petite caste de privilégiés ». Mais en même temps, ils sont venus vers nous, car ils ont peur de la montée de l’extrême droite. Ils ne veulent pas vivre dans un pays dirigé par la haine et l’exaspération des différences. Alors ils attendent beaucoup, ils sont là pour être écoutés, pour que l’on les écoute.
Durant toute la journée, nous avons rencontré les habitants et débattu de tous les sujets, sans tabous. Notre présence a été très bien appréciée, car nous n’avons pas « vendu de l’espoir » mais « redonné de l’espoir », nous les avons écoutés, renseignés sur leurs droits et les aides auxquelles ils pouvaient prétendre. Grâce à notre action, je me souviens d’une maman d’un enfant à mobilité réduite qui a découvert qu’elle pouvait bénéficier d’une allocation supplémentaire. Elle nous a remercié alors que nous y étions pour rien, on l’informait juste sur ses droits.
Ce que nous faisions, ce n’était pas des promesses, nous étions dans le concret avec eux, c’est cette proximité qui a plu.