Les 26-27 novembre dernier, la caravane pour l’égalité des droits a posé ses valises dans le 18e arrondissement de Paris : à la Goutte d’Or et à Porte de Montmartre.
Comme à chacune des étapes de la caravane, des habitant·e·s découvrent pouvoir bénéficier d’aides sociales précieuses dont ils ignoraient l’existence ou qu’ils s’interdisaient de solliciter.
Une vieille dame, dont la retraite ne lui permet pas de s’en sortir, nous dit être contrainte d’aller vendre tous les week-ends des objets de récupération sur les puces de Saint-Ouen, malgré le froid mordant. Après vérification, elle a bien le droit à des aides supplémentaires…
La culpabilisation des précaires et des chômeurs par les discours « anti-assistanat » a des conséquences dramatiques sur la vie des gens !
Porte de Montmartre, beaucoup d’habitant·e·s sont excédé·e·s.
Dans ce quartier enclavé entre un boulevard et le périphérique, un marché de biffins s’installe au pied des immeubles et ajoute de la misère à un quartier déjà en difficulté (saleté, trafics…). La situation est explosive : comment pourrait-il en être autrement lorsqu’on concentre au même endroit autant de personnes en difficulté ? Un des effets des politiques austéritaires et libérales est de montrer les précaires et les pauvres les uns contre les autres. Et le dernier arrivé apparaît souvent comme la source de tous les maux…
Le sentiment d’être abandonné par l’Etat est réel : certain·e·s habitant·e·s sont résigné·e·s et ne souhaitent plus voter…
Pourtant, la politique ne désintéresse pas. Les thèmes de campagne de la France Insoumise séduisent souvent beaucoup de personnes.