Le Camion insoumis d’Alès à Béziers : sur les talons de Mme Le Pen
De la lisière du Parc National des Cévennes aux berges biterroises du canal du midi, les insoumis.es et leur camion n’ont pas chômé ces deux derniers jours. Toujours à l’écoute et renforcée par les attaques caricaturales dont a été l’objet notre programme profondément humaniste porté à la présidentielle par Jean-Luc Mélenchon, l’équipe n’a pas démérité en allant présenter et défendre l’Avenir en Commun sur les territoires de la droite et de sa soeur xénophobe.
Aux portes des Cévennes, dans la pittoresque ville d’Alès, l’accueil fut incroyablement chaleureux. Tandis que le camion serpentait à travers les rues sinueuses de la ville pour annoncer l’agora populaire de fin d’après midi, les signes d’encouragement fusèrent et les visages se déridèrent à la vue des slogans qui décoraient le camion. L’engouement fut d’autant plus palpable dans les quartiers populaires, puisque les habitants assaillirent l’équipe dans le but de se procurer du matériel militant afin d’aider à l’effort collectif qui portera Jean-luc Mélenchon au second tour de la présidentielle.
Une électrice du Front National, déçue par l’absence de propositions concrètes concernant la lutte contre la pauvreté et la précarité dans le programme frontiste, insista fortement pour participer à la campagne de la France insoumise. Cette femme en instance d’expulsion et trop fière pour oser demander les aides dont elle pourrait bénéficier, a été tout particulièrement séduite par la “Garantie Dignité” et la création d’une véritable “sécurité sociale du logement” figurant au programme de la France Insoumise.
Or si attrayante soient ces mesures, autant faudrait-il qu’elles soient appliquées. C’est pourquoi, la question du contrôle citoyen des élus fut au centre des débats initiés par Hadrien Clouet sur la place du Cratère en fin d’après-midi. Car si les urgences sociales, climatiques et géopolitiques auxquelles souhaite répondre la France insoumise, ont été évoquées par les participant.e.s aux débats, tou.te.s ont insisté sur la nécessité d’une réimplication des citoyen.ne.s dans la vie politique.
“Je suis de gauche, j’ai voté Hollande en 2012, et là je pensais voter Macron parce que je me dis que voter pour un mec qui fait 8-9% ça sert à rien. Mais là quand je vois qu’il est aussi haut je vais voter pour lui. J’ai regardé le meeting de Marseille et je l’ai trouvé excellent. » Voilà qui témoigne parfaitement de l’élan d’espoir qui depuis quelques semaines gagne notre pays depuis trop longtemps rongé par la culpabilité et plongé dans la résignation. Recueillie par l’équipe du camion au moment de son départ pour Béziers ; cette phrase prononcée par un passant fut l’une de ses nombreuses bouffées d’oxygène qui remplissent jours après jours les poumons des orateur.rice.s insoumis.es qui parcourent la France depuis le 27 mars. Ainsi, la place du 14 juillet n’eut pas de mal à se remplir avec une centaine de biterrois désireux de reprendre la parole et le pouvoir dans cette ville tenue par le truculent Robert Ménard.
YAGOUBI Florian